J’aime bien les documents historiques qui posent problème à la science et qui amène les gens à produire toutes sortent de théories farfelues. J’ai récemment entendu parlé du « Manuscrit de Voynich ». Actuellement détenu par l’université de Yale, il est visible ici (en tapant « Voynich » comme mot clé puis, en cliquant sur la couverture).
Le manuscrit de Voynich est un livre ancien de 234 pages écrit à l’aide d’un alphabet inconnu. Selon les estimations les plus couramment admises, il aurait été écrit entre 1450 et 1520. L’écriture semble une écriture médiévale tout à fait courante. L’examen graphologique permet de conclure que le scribe connaissait la langue qu’il utilisait: il a copié d’une façon cursive et non pas lettre par lettre.
Le livre tire son nom d’un de ses anciens propriétaires, Wilfrid M. Voynich, qui l’acquit en 1912 auprès des Jésuites de Frascati, une ville près de Rome. En 1962, Hans Kraus fait une description du manuscrit sur son catalogue de vente. Depuis 1969, le manuscrit est conservé à la Bibliothèque Beinecke de l’université Yale.
En 2009, le mystère demeure entier quant à la nature exacte de ce manuscrit puisque les thèses les plus diverses s’affrontent. D’après les travaux de Gordon Rugg, il pourrait s’agir d’une supercherie1.
Les illustrations dans le manuscrit donnent peu d’indications sur son contenu exact mais permettent d’identifier une demi-douzaine de sections consacrées à des sujets différents avec un style qui varie. Excepté pour la dernière section dont le contenu est entièrement textuel, presque toutes les pages contiennent au moins une illustration.
Les sections et leur nom contemporain sont :
- Herbier
- Astronomie
- Biologie
- Cosmologie
- Pharmacologie
- Recette
Beaucoup de linguistes, de spécialistes en cryptographie et scientifiques de toutes nature se sont penché sur ce manuscrit. C’est amusant de pensé qu’il reste une énigme. Même si la thèse de la supercherie est le plus probable, on se plait à imaginer un manuscrit contenant un savoir caché qui reste hermétique à nos plus brillants scientifiques !
Plus d’informations :
- Wikipédia (très complet et très documenté)
- article de Gordon Rugg
- la page du manuscrit à l’université de Yale
Laisser un commentaire